J'ai ensuite coupé dans un papier épais des morceaux de la même dimension que les murs en carton,
afin d'y composer mon installation comme un collage ou comme une mise en page:
Puis j'ai scanné ces feuilles afin de pouvoir, à l'ordinateur et à l'aide de ma palette graphique, faire des simulations de "papier peint" (j'ai envie en effet d'habiller les murs d'un papier peint à l'avance, à Paris, ou alors de les peindre sur place, je ne sais pas encore - mais j'ai peu de temps pour l'accrochage: un jour)
(les essais précédents sont de très grossières esquisses - le résultat final sera plus séduisant, j'espère!)
Une fois scannées, j'ai posé ces feuilles, avec tous leurs petits éléments collés, contre les murs de la maquette, que j'ai alors prise en photo sous toutes ses coutures
ce qui me permettra de faire de nouvelles simulations de "papier peint", plus réalistes que les précédentes:
Si je prépare l'exposition aussi précisément à l'aide de ma maquette, c'est que l'improvisation ne m'est pas vraiment permise, à cause du manque de temps d'une part, et surtout, d'autre part, à cause de l'impossibilité de transporter une masse énorme d'oeuvres et de matériel parmi lesquels je choisirais sur place. Me rassure la certitude que, venu le moment de l'accrochage, mille détails imprévus donneront à cette exposition un caractère plus riche et amusant qu'une simple éxécution de maquette.
Aujourd'hui, dans l'exposition de Beaubourg, j'ai eu la surprise de voir un pont, commencé hier, spectaculairement développé,
une sorte de pont des soupirs bariolé (et soupirs me fait songer à sourire, et sourire à ce joli mot imaginé par je ne sais plus quel écrivain - mes notes sont trop en désordre pour que j'en retrouve ce soir la trace - qui proposait à "sourire" le parallèle triste de "soupleur"). Le soir, peut-être en prémonition des rêves, mon esprit est toujours prompt à faire toutes sortes d'associations d'idées - le jour aussi, mais le soir c'est plus frappant - aussi "pleur", et l'Egypte récemment évoquée, et le petit pont (ou est-ce une pierre?) sur lequel mon personnage est assis, me suggèrent-ils de vous montrer cette image de "Mon Amour"
à propos de laquelle me revient en mémoire cette jolie image évoquée par Alberto Manguel dans son "Histoire de la lecture": celle de ce calife qui adorait tant lire qu'il ne voyageait jamais sans sa bibliothèque entière, et qui avait enseigné à ses chameaux, qui portaient ses livres, à marcher en ordre alphabétique.
L'amoureux transi montré ci-dessus me mène à celui reproduit ci-dessous
qui à mon tour me rappelle cette curieuse petite annonce vue un jour dans Le Provençal
A demain.